I. Les Égyptiens
La crue du Nil est l'un des principaux facteurs qui a conduit les égyptiens à se poser des questions sur la résurrection. En effet, aucun habitant ne comprenait ce phénomène qui leur paraissait mystérieux. En été, l'eau était abondante et rendait le limon fertile. Toutefois, ils se rendirent vite compte que le désert du Sahara était une menace pour le fleuve.
Cette situation précaire permit aux égyptiens de comprendre dès les origines la fragilité humaine.
Ils mirent en commun la vie, un don repris, et le Nil menacé.
« Mais, le fleuve ne meurt pas. Sa faiblesse n'est que passagère. Bientôt viendra pour lui l'eau du renouveau et, avec elle, une jeune vigueur.».
C'est de cette manière que le peuple égyptien a pensé à se préparer une résurrection après l'instant de faiblesse, la mort, mettant fin à l'existence.
Pour les égyptiens, la mort est semblable à une maladie qui frappe sans prévenir mais que l'on peut guérir. Après avoir été sauvé, le mort n'est ni capable de parler, ni de bouger. Il est donc plongé dans un sommeil éternel. Son âme part dans un pays inconnu et commence un voyage éternel sans jamais pouvoir revenir auprès de sa famille.
Le mort dort mais n'est pas « mort » en tant que tel, c'est juste un dormeur. La mort est donc inoffensive, elle est rassurante et est devenue une forme d'existence.
"Mais si la vie et la mort sont deux manières d'exister, l'homme, en entrant dans la tombe qui est une zone frontière, ne subit-il pas néanmoins une profonde métamorphose ?" Pour que le mort puisse dormir paisiblement, il ne faut pas que son corps se détériore. « La part spirituelle a besoin du corps pour subsister ; l'esprit s'expose à l'anéantissement s'il ne retrouve, chemin faisant, qu'un corps décomposé ». Pour éviter cela, on embaumait les corps et au fil du temps, on les momifiait. Le mort faisait encore parti de la vie de la famille et n'était pas oublié puisque toute sorte d'objet était déposés auprès du défunt. Tout était mis en œuvre pour garantir l'immortalité du défunt.
« Cette époque est celle de l'effondrement de l'une des plus cohérentes constructions métaphysiques que l'homme fut capable de dresser devant la réalité ».
Les Pharaons de la XIIe dynastie (2000 av. J.-C.) vont vouloir un nouvel idéal humain à la fin de ce désastre. Pour construire leur tombeau, les rois se servent des monuments funéraires de leurs prédécesseurs. Chaque roi voudra que son tombeau demeure mais cela n'aboutit jamais car il n y a plus de respect pour rien. Les tombeaux sont ouverts par des pilleurs en quête des richesses laissées par la famille du défunt.
Ainsi prend fin le premier cycle de l'Histoire égyptienne. L'homme de l'époque memphite (ancienne Egypte), bâtisseur des pyramides royales, est devenu un être anxieux, soucieux de son plaisir et inquiet de sa mort.
L'Empire fut ruiné par la révolution. Cette révolution entraina la séparation de la vie et de la mort. « La mort est devenue étrangère ».
Après sa ruine L'Égypte essayera de trouver une autre manière d'expliquer la rencontre de la vie et de la mort dans le courant du moyen âge.
II. Les Grecs:
Les Grecs différencient deux mondes, le monde des vivants, et le monde des morts. Pour eux, la mort est le passage de l'âme du monde des vivants à celui des morts. On peut donc parler d'immortalité de l'âme. Le monde des morts est appelé les enfers, il est dirigé par Hadès, le dieu des enfers. Après leur mort, les âmes arrivent au royaume de Hadès où elles seront jugées puis envoyées selon leurs actes dans les différentes parties des enfers.
Les enfers sont composés de différents endroits:
_L'Erèbe, où doivent attendre les âmes dont les corps n’ont pas été enterrés selon les rites pour une période de cent ans est l'endroit le plus proche de la surface.
III. Les Romains et les Etrusques:
1. Les Romains
On retrouve beaucoup de ressemblances entre les romains et les Grecs. En effet, tout deux croient à une immortalité de l'âme et au passage du monde des vivants à celui des morts. Le monde des morts est aussi appelé enfer mais son roi à la différence des grecs est appelé Pluton. On retrouve la même division des enfers chez ces deux civilisations.
Représentation de Pluton (ou Hadès)
2. Les Etrusques:
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